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Connaissez-vous Macondo ?

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A partir de La Hojarasca, puis dans La Mala Hora (1962), El Coronel no tiene quien le escriba (1961, Pas de lettre pour le colonel) et les contes de Los Funerales de la Mamá Grande, on voit s'élaborer la figure de Macondo, avec des lieux, des personnages et des événements qui resurgissent semblables d'un récit à l'autre. Dans une atmosphère de chaleur moite et de pluies diluviennes, une lente et fatale décomposition semble toucher les hommes comme les choses, le corps social comme les âmes. L'ennui et l'usure du temps travaillent à ce pourrissement aussi sûrement que la tension que l'on sent partout latente, alimentée par les passions personnelles, mais également par la traditionnelle rivalité entre les deux factions politiques de la Colombie : les libéraux et les conservateurs. Tout baigne dans un lourd climat qui paraît préluder à une catastrophe avec parfois, comme signe prémonitoire, le suicide des oiseaux venant s'écraser contre les fenêtres.

C’est ce même climat de destruction annoncée, mais aussi de réparation par le glissement de l’histoire à la légende, que l’on rencontre dans Encanto, qui, toutes proportions gardées, s’emploie à son tour à rendre poreuse la fragile frontière entre réalité et fiction. Tout comme chez Garcia Marquez, la fable tisse un mythe des origines, qui rencontre les problématiques de la société colombienne contemporaine : comment reconstruire après les désastres (guerres civiles, crises politiques et sociales, covid…) ? comment dépasser les traumatismes ? comment, enfin, réenchanter le présent grâce à la magie de la fiction et de la création artistique.

Pour en savoir plus sur Macondo et pour découvrir le réalisme magique, n’hésitez pas à vous (re)plonger dans Cent ans de solitude.

Le roman raconte la destinée de la famille Buendía sur sept générations et du village imaginaire de Macondo qu'elle habite. Acculés à vivre Cent Ans de solitude par la prophétie du gitan Melquíades, les Buendía vont traverser les guerres, les massacres et les conflits propres à l’histoire colombienne et connaître à la fois la grandeur et la décadence. À ce jour, l'ouvrage s'est vendu à près de 30 millions d'exemplaires à travers le monde depuis sa première parution et a été traduit dans 35 langues.

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